Publié le 30 juin 2021
Article écrit par ROXANNE DUMAIS T.P., Experte-conseil laitier-végétal
Depuis les dernières années, les températures sont de plus en plus élevées durant la saison estivale, ainsi, le stress thermique a un effet direct sur les vaches laitières. En effet, les changements climatiques se font ressentir depuis les dernières années avec des températures records durant l’été. Le Bas-Saint-Laurent ne s’en sauve pas avec 88 jours où l’indice de température et d’humidité causait un stress chez la vache laitière de 2010 à 20181. Quels sont les impacts de ce stress et les moyens pour éviter les effets occasionnés sur les animaux?
En premier lieu, il est important de savoir ce qu’est le stress thermique. En fait, il survient lorsqu’il y a un débalancement entre la production de chaleur du métabolisme de l’animal et l’évacuation de chaleur.
Les impacts d’un stress thermique sont beaucoup plus importants que seulement la baisse de consommation. Comme la priorité de l’animal est de rétablir sa température corporelle, des problèmes métaboliques peuvent survenir. L’augmentation du tri et du taux de respiration peut engendrer une réduction de production de bicarbonate dans la salive. Ceci explique une augmentation des risques d’acidose durant les périodes de stress thermique. Par ailleurs, la diminution de consommation
explique 30 à 50% de la diminution de production.
Les effets du stress thermique sur les vaches taries et en préparation au vêlage sont non négligeables. Les vaches qui auront subi du stress causé par les hautes températures lors de la préparation au vêlage et lors du tarissement auront plus de difficulté à produire de grandes quantités de lait à l’automne. Une étude de 2010, par le Pr James Spain de l’Université du Missouri, démontre qu’il est primordial de garder une bonne ventilation durant la nuit afin de permettre le rétablissement plus rapidement de la température corporelle de l’animal. Par le fait même, selon la même étude, si on offre une ventilation adéquate et des conditions idéales pour les vaches en préparation au vêlage, elles peuvent produire jusqu’à deux litres de plus durant les six premières semaines de lactation. Par ailleurs, on observe que la durée de gestation est moins longue lors des périodes de stress thermique, ce qui réduit de façon considérable la grosseur du veau.
Comment pouvons-nous réduire les effets de la température sur les vaches laitières? Évidemment, il est primordial d’offrir une ventilation adéquate et de l’eau fraîche, propre et avec un débit suffisant. Si possible, il est conseillé d’offrir plus de repas par jour afin que les vaches aient accès à des repas frais tout au long de la journée. Par ailleurs, pour limiter l’acidose nous pouvons opter pour un précurseur de glucose comme le supplément Synchro Robostart. Sinon, le Pulp-O-Lac F3, pourrait permettre de maintenir une consommation adéquate et ainsi réduire la perte de poids, qui est souvent amplifiée en période de stress thermique. Finalement, le prémélange Oasis a été développé afin de limiter les effets du stress thermique sur le système métabolique. Ce prémélange peut être offert aux vaches en lactation et aux vaches taries qui subissent un stress. Contactez votre expert-conseil pour plus de détails.